Cette démarche intervient à la veille de l’Assemblée générale des Nations Unies consacrée à la sécurité.
Dans une lettre adressée à la communauté internationale, la COSCIPAC, porte-parole de la société civile centrafricaine, demande le départ « immédiat et inconditionnel » de Valentine Rugwabiza, Représentante spéciale de l’ONU en République centrafricaine (RCA) et Chef de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en RCA). La société civile exige également le retrait rapide des forces spéciales rwandaises présentes sur le territoire Centrafricain. Elle appelle à une révision de l’approche de la MINUSCA, pour l’adapter aux réalités locales, afin de servir au mieux les intérêts du pays.
La COSCIPAC exhorte enfin le secrétaire général de l’ONU à prendre ses responsabilités avant que la situation ne « s’aggrave », le prévenant qu’il sera tenu pour responsable en cas de malheurs touchant la population centrafricaine. Cette initiative de la société civile survient à la veille de l’Assemblée générale des Nations Unies dédiée à la sécurité. Elle vise à attirer l’attention internationale sur la crise en Centrafrique et à interpeller les responsables onusiens sur l’urgence de la situation.
Remise en question de l’efficacité de la MINUSCA
La lettre s’attarde également sur la présence d’acteurs étrangers en RCA, notamment les mercenaires russes du groupe Wagner et les forces spéciales rwandaises. La COSCIPAC les accuse de graves exactions, dénonçant leur comportement d’occupants et leur implication dans l’exploitation illégale des ressources minières du pays. Selon l’organisation, les mercenaires du groupe Wagner recevraient un salaire de 2,5 millions de francs CFA par mois, alors que les soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) ne percevraient que 57 000 francs CFA, ce qui creuse un fossé entre les forces locales et les étrangers présents sur le territoire.
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La COSCIPAC remet en cause l’efficacité de la MINUSCA, s’étonnant de son inaction face à l’éviction de la présidente de la Cour constitutionnelle, qu’elle qualifie de violation manifeste de la Constitution. En outre, l’organisation critique la nomination de Valentine Rugwabiza, d’origine rwandaise, comme représentante spéciale de l’ONU en Centrafrique, et exprime des doutes sur les motivations derrière cette décision, questionnant son impact sur le pays.
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