Les femmes de différents groupements et associations de la ville de Birao s’investissent dans la culture maraichère. Ceci dans le cadre d’un projet pilote lancé par la section genre de la MINUSCA de Birao, afin de lutter contre l’insécurité alimentaire et favoriser l’autonomisation économique des femmes. Une visite de l’équipe de la MINUSCA conduite par son chef de bureau Jean Emile Nkiranuye a eu lieu ce lundi 23 octobre 2023, sur l’un des sites de culture à Birao.

Lancé depuis deux mois, par la section genre de la MINUSCA, ce projet pilote vise à évaluer la volonté des femmes à s’investir dans la culture maraichère. Etonné des résultats le chef de Bureau Jean Emile Nkiranuye pense que ces femmes méritent d’être soutenues, « Nous avons voulu voir si les femmes ont la volonté de travailler, mais également tester la qualité du sol et des semences. Cela fait environ deux mois que nous avons lancé ce projet pilote et ce que je vois c’est que le résultat est bon » a-t-il encouragé avant d’interpeller les autres partenaires au développement à leur prêter mains fortes, « Nous connaissons maintenant leurs besoins et nous devrions continuer à les soutenir, car elles veulent aller plus loin. Ensemble avec les partenaires au développement, nous devrions continuer à les soutenir, leur trouver des outils et puis avec l’encadrement technique de la direction de l’agriculture, nous nous sommes mis d’accord qu’elles méritent ce soutien », a-t-il conclu.  

Amngoumach Manchoua, présidente des Ouali gara de Birao se dit satisfaite et promet d’aller plus loin avec son équipe afin de faire de maraîchage leur seconde activité génératrice de revenu, « J’ai une équipe très dynamique, je pense qu’avec ce rythme, nous irons plus loin. Notre objectif est de faire du maraichage notre seconde activité génératrice de revenu, pourque la population de Birao, les humanitaires qui travaillent ici y compris les fonctionnaires aient des légumes même pendant la saison sèche. Pour la deuxième phase nous allons nous subdiviser en petite équipe de cinq personnes afin d’avoir beaucoup de jardin dans la ville », a-t-elle martelé.

« J’avais abandonné le maraichage à cause des animaux qui saccageaient mes planches, mais avec l’initiative de ce projet pilote qui vise à faire les jardins dans nos concessions, j’ai vu les résultats, car les troupeaux ne viennent plus détruire et toute ma famille est impliquée dans les travaux, ce qui me donne plus de mains d’œuvre et j’ai eu un peu d’argent pendant la première récolte.  Je sollicite l’appui de la MINUSCA en outils afin d’étendre la culture », a témoigné Thérèse Bondobo bénéficiaire du projet pilote. 

Le chef de secteur de l’Agence Centrafricaine de Développement Agricole (ACDA) Edouard Kongbele, a quant à lui saluer ce projet pilote et souhaite le pérenniser avec l’appui de la MINUSCA, car selon lui, les produits maraichers sont inexistants à Birao en saison sèche, « Pendant un mois de coaching, ces femmes ont réussi à évacuer 80% de leurs récoltes. Nous sommes actuellement en période de maraichage, car c’est difficile de trouver des produits maraichers à Birao en saison sèche, même les carottes ils importent au Soudan, alors que le sol de Birao est très fertile en maraichage et l’agriculture. Mon souhait est que la MINUSCA puisse appuyer ces femmes qui ont fait preuve de bravoure en outils tels que arrosoirs, pousse-pousse et en semences variées, » a-t-il plaidé.

A l’issu de cette visite les femmes se sont engagées à multiplier les jardins potagers dans d’autres secteurs de Birao pour un meilleur rendement avec l’appui de la MINUSCA et des autres partenaires au développement.

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