Dimanche 29 mai, les autorités militaires ont décrété la levée de l’état d’urgence imposé le 25 octobre lors du coup d’État qui avait mis fin à la transition démocratique amorcée à la chute d’Omar el-Béchir.
C’est le général Abdel Fattah al-Burhane qui a signé ce décret, au lendemain d’une nouvelle journée de répression sanglante. En effet deux manifestants opposés au coup d’État ont été tués la veille: l’un a été abattu par les forces de sécurité et l’autre a suffoqué après avoir inhalé des gaz lacrymogènes dans le quartier de Kalakla.Une violence dénoncée le même jour par le représentant de la mission de l’ONU à Khartoum,
Volker Perthes. « Une fois encore, il est temps de lever l’état d’urgence et de trouver une solution pacifique à cette crise », avait-t-il déclaré.
Le Conseil de souveraineté au pouvoir a déclaré, dans un communiqué, que cette mesure visait à « instaurer un climat propice à un dialogue fructueux et constructif permettant d’assurer la stabilité pendant la période de transition ».
Les autorités ont également promis la libération des détenus politiques arrêtés sous le régime d’exception.
Selon l’ONU, Au moins 98 personnes ont été tuées et plus de 4 300 blessées dans la répression gouvernementale des manifestations anti-coup d’État depuis octobre.