Le Chef de l’Etat a fait cette déclaration dans la cour du Palais de Koulouba à Ouagadougou. Plusieurs officiers en formation ou en mission à l’étranger ont été rappelés.

Lors de la cérémonie traditionnelle de la montée du drapeau national ce mardi 6 août, le président de la transition a confirmé des informations qui n’étaient jusqu’alors que des « rumeurs ». Selon lui, des officiers et des soldats qu’il qualifie de complices de terroristes avaient planifié des attaques pour s’emparer du pouvoir. Certains d’entre eux ont déjà été arrêtés, a-t-il précisé.

Dans un discours d’à peine six minutes devant une dizaine d’employés de la présidence, il a dit vouloir « donner la bonne information » et a expliqué vouloir mettre fin aux rumeurs. C’est ainsi qu’il a évoqué une tentative de déstabilisation orchestrée, selon lui, par une cellule dirigée par des services de renseignement occidentaux depuis un pays voisin. Cette déclaration a été faite devant les caméras de la télévision nationale, la RTB.

Un appel au retour des soldats

Il déclare que des officiers et des forces de défense et de sécurité, en collusion avec des terroristes, étaient à l’œuvre depuis l’étranger. Il a ajouté que le plan de déstabilisation incluait également le recrutement d’agents au sein des forces armées burkinabè. Des assassinats ciblés et des attaques « lâches » contre les forces armées et les acteurs de la veille citoyenne étaient en préparation, a-t-il expliqué. « Nous avons contenu la situation », a ajouté le chef de l’État, précisant que plusieurs personnes ont déjà été arrêtées.

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Plusieurs officiers en stage ou en mission à l’étranger ont été sommés de revenir au Burkina Faso. Des sources indiquent que plusieurs d’entre eux ont été interpellés dès leur arrivée à l’aéroport international de Ouagadougou. Le capitaine Ibrahim Traoré a mis en garde les auteurs et les commanditaires des projets de déstabilisation : « Nous n’hésiterons pas un instant à agir comme il le faut pour l’intérêt supérieur du Burkina Faso », a-t-il insisté.