La ville de Kousseri, chef-lieu du département du Logone et Chari dans la région de l’extrême nord du Cameroun a été le théâtre d’un sanglant conflit communautaire opposant la communauté des Arabes-Choas à celle des Mousgoum.

Les vieux démons refont surface dans l’extrême nord du Cameroun. La dernière rivalité mortelle a provoqué officiellement la mort d’une dizaine de personnes et de nombreux blessés graves. Certains médias parlent d’une vingtaine de morts. A la suite du conflit, plus de 30.000 habitants se sont réfugiés au Tchad voisin à proximité du rond-point « Travaux » de Farcha et du camp de 27 non loin de la capitale N’Djamena.

Les déplacés, en majorité des femmes et enfants, ont traversé notamment à bord de pirogues et embarcation de fortune. Des milliers d’autres habitants de Kousseri sont amassés le long du fleuve dans l’espoir de fuir la ville en direction de N’Djamena.

Les affrontements entre les communautés Mousgoum et Arabe choas sont nés à la suite d’innombrables tensions entre pécheurs et éleveurs autour des ressources halieutiques, pastorales et agricoles. Des tensions qui ont été à l’origine de nombreux mort ainsi que de l’incendie de plusieurs villages.

Depuis la survenue des évènements, la frontière Kousseri-N’Djamena est fermée tandis que les forces de défense et de sécurité effectuent des contrôle de routine.

À Koundoul, localité située à la sortie de N’Djamena, une vague de refugié camerounais a trouvé refuge dans cette localité tchadienne. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le président de la transition tchadienne Mahamat Idriss Déby a appelé à la solidarité du peuple tchadien exhortant la communauté internationale à apporter une assistance humanitaire aux populations fuyant les conflits au Soudan et au Cameroun.
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Pas plus tard que dimanche dernier des affrontements à Logone Birni, arrondissement voisin de Kousseri, ont fait au moins une dizaine de morts et près de 30 blessés. Il y a quatre mois, dans le même arrondissement, les mêmes communautés s’affrontaient, faisant encore des dizaines de morts et près de 25.000 réfugiés. Le gouvernement a appelé aux calmes et annoncé un train de mesure pour pacifier la relation entre les deux communautés.