Dans une lettre adressée au Procureur de la juridiction, l’Organisation souligne l’importance d’obtenir des résultats afin que les victimes puissent enfin obtenir justice.
Alors que la Cour pénale internationale (CPI) prévoit de fermer son bureau en Côte d’Ivoire en 2025, l’Organisation ivoirienne des Droits de l’Homme (OIDH) sollicite des éclaircissements sur l’état d’avancement des enquêtes relatives aux crises de 2002 et 2010. Eric-Aimé Semien, président de l’OIDH, souligne l’importance de résoudre ces questions avant les élections de 2025. Il déclare qu’« il y a un passif non réglé » et insiste également sur la nécessité d’obtenir des résultats pour que les victimes puissent enfin trouver justice et pour préserver la mémoire collective de la Nation.
Lettre ouverte au Procureur de la CPI
La demande est formulée dans une lettre ouverte au Procureur de la CPI. Dans ce document, l’organisation exige des résultats concernant les enquêtes sur lesdites crises. « Nous avons l’impression que la situation en Côte d’Ivoire est laissée pour compte au profit d’autres violences dans le monde », déclare le président de l’OIDH.
Questions sur le retard des enquêtes
Treize ans après les événements, Eric-Aimé Semien s’interroge sur les raisons de ce retard. « Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? » s’exprime-t-il. Il fait remarquer que, selon les communications du procureur, la situation en Côte d’Ivoire semble négligée au profit d’autres crises plus récentes. Il insiste sur l’importance d’établir des résultats concrets sur les enquêtes pour comprendre qui est responsable des violences en Côte d’Ivoire. « À quoi devons-nous nous attendre ? ; Est-ce qu’il y a d’autres personnes à poursuivre ? » affirme-t-il.
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Depuis 2011, la CPI enquête sur les violences des crises de 2002 et 2010, qui ont mené au procès de l’ex-président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, tous deux acquittés en mars 2021. En parallèle, le bureau de la CPI a réalisé plusieurs activités de sensibilisation tout en poursuivant ses enquêtes.
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