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MALI: LA TRANSITION PROPOSE 24 MOIS, LA CEDEAO EXIGE 12 MOIS

MALI: LA TRANSITION PROPOSE 24 MOIS, LA CEDEAO EXIGE 12 MOIS

À l’issue des consultations qui ont lieu les 18 et 19 mars entre Goodluck Jonathan et le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, les deux parties ne se sont pas accordées sur la tenue des prochaines élections.

En début février, lors du dernier sommet de la CEDEAO à Accra, consacré à la question, la junte avait proposé une transition de quatre ans.
Un comité technique de la Cédéao avait proposé l’organisation du scrutin dans un délai de 12 ou 16 mois, avec l’aide d’une Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE). Le médiateur ouest-africain Goodluck Jonathan avait appelé à une transition démocratique dans « les plus brefs délais », au lendemain de l’approbation d’un plan permettant à la junte militaire de rester au pouvoir pendant cinq ans, tel que le révèle l’AFP.

Après une visite de deux jours, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur ouest-africain pour le Mali, a quitté Bamako sans accord sur une date des élections.
« Nous sommes à la fin de la mission à Bamako. Si c’est pour dire que nous sommes tombés d’accord sur une date pour la fin de la transition, je réponds tout de suite non », a déclaré dimanche à l’AFP un membre de la délégation de Goodluck Jonathan. « Je sais qu’il n’y a effectivement pas (eu), à l’issue de ces discussions, d’accord sur une date » des élections, a dit à l’AFP une source malienne proche des négociations. La délégation a toutefois réaffirmé sa volonté de poursuivre les discussions.

Le gouvernement du Mali affirme avoir soumis un chronogramme relatif aux élections mais, cette proposition n’a pas été acceptée par le médiateur. « La partie malienne dans ses efforts en vue de parvenir à une solution consensuelle a présenté successivement un délai de 36 mois, puis de 29 mois, qui a été ramené à 24 mois par SE le Colonel ASSINI GOITA dans un effort ultime visant à parvenir à un compromis réaliste et salutaire pour le Mali et la CEDEAO » selon un communiqué publié après le départ de Goodluck Jonathan.