Les inondations ont causé la mort de 217 personnes et blessé 200 autres en moins de trois mois.
La ville se trouve presque complètement isolée du reste du pays. Cette semaine, la capitale, Niamey, a été encerclée par une crue exceptionnelle des rivières au Niger, provoquée par les fortes pluies qui affectent les pays du Sahel depuis juin. Les inondations ont causé la mort de 217 personnes et blessé 200 autres, entraînant également plus de 350 000 personnes sinistrées, en moins de trois mois, selon les autorités militaires. Les principales routes de cette ville d’environ un million et demi d’habitants ont été submergées.
La majorité des compagnies de transport ont suspendu leurs services vers l’intérieur du pays. Aux côtés des barques vétustes qui demandent 500 francs CFA pour la traversée, des gendarmes ont été déployés pour assister les passagers. Ces derniers restent vigilants et surveillent ceux qui débarquent. Car selon eux, il pourrait y avoir des personnes mal intentionnées qui tentent de s’infiltrer.
Risque d’interruption du trafic
Les autorités craignent une interruption prolongée du trafic, susceptible de provoquer des pénuries, notamment en hydrocarbures. Récemment, elles ont rétabli la circulation sur l’axe Téra-Niamey, le seul corridor d’entrée pour les milliers de camions de fret venant du nord du Burkina Faso. Mi-août, l’Autorité du bassin du fleuve Niger (ABN) a mis en garde les habitants de la capitale contre une « montée rapide des eaux » à venir. Des pelleteuses travaillent à élever les digues, tandis que des volontaires et des militaires colmatent les premières fissures avec des sacs de sable.
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À l’est de la capitale, le groupe français de BTP Sogea-Satom intensifie ses efforts pour rétablir rapidement le trafic sur la route nationale 1, un axe crucial du pays de près de 1500 kilomètres qui traverse le pays d’ouest en est. « L’État fait tout ce qui est en son pouvoir pour rétablir le trafic », déclare à la télévision publique le colonel Salissou Mahaman Salissou, ministre des Transports de la junte.
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