Les populations de Soubroukou, un village de Djougou, dans le département de la Donga ont reçu deux invitées spéciales le vendredi 09 février 2024. Il s’agit des Ministres Véronique TOGNIFODÉ, en charge des Affaires Sociales et de la Microfinance et Shadiya Alimatou ASSOUMAN, chargée de l’Industrie et du Commerce.
Les deux membres du Gouvernement, avec leurs délégations, sont allés échanger avec les populations de ce village sur les actions menées par l’Exécutif pour soulager leurs peines. Au menu, deux sujets principaux dans un dialogue communautaire nourri : les mesures de protection des filles et des femmes et celles relatives à leur autonomisation économique.
Pour ce qui est de la protection des filles et des femmes béninoises, l’assistance composée des femmes leaders du village, des élus communaux et locaux, des leaders religieux et traditionnels ainsi que des jeunes, a été entretenue sur les dangers liés aux Mutilations Génitales Féminines et les moyens que déploie l’État pour y remédier. Cette thématique n’a pas été choisie par hasard. Elle l’a été pour célébrer, à l’instar de la communauté internationale, la journée de lutte contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF), avec le soutien de l’ONG WILDAF. Et dans ce village et d’autres aux alentours, des poches de résistance existent malgré les nombreuses actions de sensibilisation.
Au terme de cette séance au cours de laquelle il a été évoqué le durcissemment du dispositif juridique vis-à-vis des VBG dont les MGF, avec les peines encourues par les auteurs, de nouveaux engagements ont été pris. Les leaders du village ont promis de veiller au respect des prescriptions de l’État pour une meilleure protection et l’épanouissement des filles. Ils ont également promis œuvrer pour éradiquer les mariages précoces et/ou forcés, et autres violences faites aux filles et femmes.
Au sujet de l’autonomisation économique de la femme, le plat de résistance a été les opérations d’octroi et de remboursement du microcrédit Alafia. D’après les propos introductifs de Monsieur Louis BIAO, Directeur Général du Fonds National de la Microfinance, les statistiques ne sont pas en faveur de Djougou, plus précisément de Soubroukou. Les causes énumérées par l’assistance laissent comprendre que les femmes rencontrent, d’une part des difficultés dans les formalités à remplir pour bénéficier des crédits auprès des Systèmes Financiers Décentralisés et d’autre part, des obstacles au niveau de leurs époux.
« Quand ton mari apprend que tu as pris le crédit Alafia, il coupe l’argent de popote qu’il donnait avant. Tu es obligée de faire face aux dépenses du foyer seule et par finir, tu es incapable de rembourser parce que l’activité n’a pas été bien menée », s’est plainte une femme bénéficiaire de Soubroukou aux deux Ministres.
En réponses aux problèmes posés, la Ministre TOGNIFODÉ a rassuré que les difficultés relatives aux formalités ne devraient plus continuer. Car, a-t-elle indiqué, des mesures ont été prises pour faciliter l’accès aux crédits aux populations. Il a été recommandé au Chef d’arrondissement d’accompagner les femmes dans la délivrance des pièces administratives. Les Systèmes Financiers Décentralisés ont été aussi instruits pour mettre tout en œuvre afin que les demandes soient satisfaites dans les meilleurs délais. L’occasion a été pour la Ministre et sa collègue de l’Industrie et du Commerce de revenir sur les mesures sociales du Gouvernement pour réduire les peines des populations à la base.
Au terme de la séance qui s’est déroulée dans une ambiance très conviviale, les leaders religieux et les femmes de Soubroukou ont exprimé leur satisfaction. Ils sont très contents d’avoir accueilli les Ministres et sont rassurés que le Gouvernement se soucie de leur bien-être. Têtes couronnées et sages de Soubroukou ont beaucoup apprécié cette démarche qui a consisté à descendre jusqu’à eux pour les écouter et les aider à régler de nombreux problèmes.
Des mots de soutien et d’encouragement ont été adressés au Chef de l’État, le Président Patrice TALON.
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