Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, le chef d’État a précisé que la situation à l’Est a provoqué une crise humanitaire, entraînant le déplacement de près de sept millions de personnes.
Ce mercredi, à l’Assemblée générale des Nations Unies, le président Félix Tshisekedi a dénoncé le soutien du Rwanda au groupe rebelle M23, qu’il a qualifié de « groupe terroriste ». Il a également mis en avant le rôle de ce groupe dans la crise humanitaire qui ravage l’Est de la RDC. « La situation dans l’Est de la RDC est extrêmement inquiétante », a-t-il affirmé, précisant que le retour du M23, appuyé par le Rwanda, a provoqué « une crise humanitaire sans précédent », avec près de 7 millions de personnes déplacées. « Cette attaque est une violation flagrante de notre souveraineté », a-t-il ajouté.
Le chef d’État congolais a exhorté la communauté internationale à « condamner fermement ces actions » et à imposer des « sanctions spécifiques contre le Rwanda pour son rôle déstabilisateur et destructeur ». Il a également exigé « le retrait immédiat et sans condition des forces rwandaises » du territoire congolais. Bien qu’il ait salué les initiatives diplomatiques récentes, notamment les discussions de Luanda, Félix Tshisekedi a insisté sur le fait que ces efforts « ne doivent pas faire oublier l’urgence d’une intervention rapide pour rétablir la paix ».
Son engagement pour la paix
En insistant sur la nécessité de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC, le président a renouvelé l’engagement de son gouvernement à appliquer la feuille de route issue du processus de Luanda. Il a aussi sollicité un soutien au Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS), considéré comme essentiel pour désarmer et réintégrer les combattants dans les zones en conflit.
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Félix Tshisekedi a attiré l’attention sur les souffrances des nombreuses victimes du génocide perpétré pour des intérêts économiques en RDC, connu sous le nom de « Géno-Cost ». Il a annoncé la création d’une journée de commémoration, le 2 août, dédiée à ces victimes, afin que la nation se confronte à son passé et évite de futures tragédies. Réitérant l’engagement de la RDC à œuvrer pour le rétablissement d’une paix durable dans la région, le chef d’État a affirmé que « le terrorisme est une menace sérieuse pour la paix et la sécurité ».
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