Deux mois avant l’élection présidentielle, Ahmed Hachani est démis de ses fonctions sans explications.

Dans la nuit du mercredi 7 juillet, Ahmed Hachani, chef du gouvernement tunisien, a été démis de ses fonctions par le président Kaïs Saïed via un simple communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. Kamel Madouri, ministre des Affaires sociales, a été nommé pour le remplacer. Aucune explication n’a été donnée par la Présidence. Une situation qui rappelle les circonstances dans lesquelles Ahmed Hachani avait pris ses fonctions le 1er août 2023, succédant à Najla Bouden, elle aussi renvoyée sans justification ni remerciement.

Après un an en poste, Ahmed Hachani avait présenté le bilan de son gouvernement à travers deux vidéos publiées sur les réseaux sociaux mercredi. Ce récapitulatif mettait en avant l’augmentation du salaire minimum, les mesures pour la gestion des ressources en eau, ainsi que des projets de révision du Code des changes et du Code du commerce.

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Ce changement survient à deux mois de l’élection présidentielle du 6 octobre où Kaïs Saïed va remettre en jeu son mandat, cinq ans après son élection avec une large majorité. Depuis le début de la campagne, le 14 juillet, plusieurs candidats potentiels rencontrent des difficultés pour déposer leur candidature auprès de l’instance électorale dans les délais impartis. Deux d’entre eux, le producteur et animateur de radio Nizar Chaari et l’amiral à la retraite Kamel Akrout, ont annoncé leur retrait faute d’avoir pu obtenir un extrait de casier judiciaire vierge, condition imposée par l’instance électorale. Abir Moussi, opposante et candidate depuis sa prison, a été condamnée lundi à deux ans de prison en vertu du décret 54 relatif à la diffusion de fausses informations.

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